Revue Spécialiséé Trimestrielle

CULTURE MUSICALE POPULAIRE ET CULTURE SAVANTE

Issue 23
CULTURE MUSICALE POPULAIRE ET CULTURE SAVANTE

Le discours sur le local et l’universel, la tradition et la modernité, l’identité et l’ouverture sur le monde a suscité de vastes débats. Diverses positions se sont exprimées dans les écrits d’un nombre important de penseurs à travers le monde, par-delà la multiplicité des cultures et des savoirs ; les controverses ont même parfois débouché sur des querelles byzantines.

 

 

 

L’auteur se gardera donc, dans cette étude consacrée aux rapports entre culture musicale populaire et culture savante, de verser, à son tour, dans ce type de débat et de prendre position pour telle école plutôt que pour telle autre. Il se contentera de faire état des lieux, en ce qui concerne la culture musicale populaire dans sa région et son évolution dans un monde où les disparités culturelles entre les peuples se réduisent à un rythme accéléré, au bénéfice d’une culture musicale mondialisée qui se voudrait commune à tous.
L’étude commence par une brève définition des notions de culture musicale populaire et de culture populaire. L’auteur passe ensuite à l’examen du rapport entre ces deux sphères en essayant de répondre aux questions suivantes : s’agit-il d’un rapport d’acculturation ou de domination ? La culture savante relève-t-elle de ces données préétablies que l’on veut imposer aux peuples dominés ou s’agit-il d’une interaction dialectique visant à rapprocher les peuples les uns des autres par le dialogue afin de faire de notre monde une communauté humaine harmonisée – soit, en d’autres termes, « une communauté où la citoyenneté serait transfrontalière, sachant que la population mondiale est formée d’individus vivant en société et unis par des usages, des principes, des valeurs et des sentiments communs » ?
L’étude s’achève sur une réflexion sur la façon dont les cultures musicales populaires et locales peuvent contribuer à l’édification de la culture savante qui a cours, aujourd’hui, de sorte que les sociétés locales ne soient pas autant de communautés incapables de produire et d’innover et se contentant de consommer les productions culturelles des autres.
Il est nécessaire, dans ce cadre, de mettre en œuvre les Conventions de l’UNESCO relatives aux cultures immatérielles et qui appellent à dresser des listes exhaustives, à élaborer une cartographie des diverses cultures et à enregistrer les nombreuses musiques liées à chaque culture auprès de cette organisation internationale.

Ali Al Dhaw
Soudan

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