Revue Spécialiséé Trimestrielle

L’ENSEIGNEMENT DU VIOLONCELLE (CELLO) AUX DEBUTANTS EN TUNISIE : LA PROBLEMATIQUE DU CHOIX Une lecture critique des causes et motifs de l’abandon

Issue 47
L’ENSEIGNEMENT DU VIOLONCELLE (CELLO)  AUX DEBUTANTS EN TUNISIE : LA PROBLEMATIQUE DU CHOIX  Une lecture critique des causes et motifs de l’abandon

 

Kacem Beji

Tunisie

 

La recherche sur des contenus relatifs à divers aspects d’un enseignement privé de la musique, fondé sur la répartition par instruments, revêt d’autant plus d’importance qu’il est nécessaire d’être attentif aux deux aspects didactique et pratique tels qu’ils sont appliqués à l’instrument musical en tant que celui-ci a pour fonction de produire des sons ayant une signification culturelle. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette étude qui porte sur les violoncellistes (ou joueurs de cello), et en particulier les débutants que l’auteur observe sous l’angle de la sociologie, dans leur rapport à leur environnement musical, en partant de l’étape du tri qui permet de sélectionner ceux qui vont étudier en Tunisie le cello jusqu’à celle du passage au professionnalisme.

Cette étude a surtout l’ambition de jeter la lumière sur le domaine musical, et plus particulièrement sur ceux que l’on pourrait appeler les soldats de l’ombre et, plus précisément, certains éléments et certaines composantes des troupes musicales. L’auteur tente de mettre l’accent sur les aspects humains et leur impact sur la performance scénique à travers l’examen, par tranches d’âge, de la façon dont s’opère en Tunisie le choix de l’étude du cello chez les apprenants.

L’instrument musical étant, quelle qu’en soit la nature, un moyen de donner forme à l’acte culturel contribue pour une part importante à l’histoire de la créativité humaine tout autant qu’il est en soi le témoin matériel du lien qui unit la science, la créativité et l’art. L’auteur essaie dans cette étude de mettre en évidence l’essentiel des facteurs et les motivations qui ont conduit les débutants en Tunisie à étudier le cello, depuis le moment où s’est porté leur choix sur cet instrument. Ayant lui-même suivi un cursus académique dans ce domaine, il a en effet été amené à réfléchir sur l’ensemble des données liées à l’enseignement de cet instrument et leur impact sur le niveau de la performance dans ce domaine.

L’auteur a notamment été frappé par le phénomène d’abandon observé chez certains apprenants, élèves et étudiants, qui avaient choisi de se former sur cet instrument. Pour certains, les raisons avancées étaient d’ordre personnel, mais le fait est que ces abandons ont un impact négatif sur le marché de la production musicale tunisienne mais aussi sur la pérennité de l’enseignement du cello.

Mais en quoi consistent les facteurs qui ont conduit à l’abandon partiel ou total de cet enseignement ? Est-ce que les critères définis pour juger de la réussite de la formation d’un violoncelliste destiné à une carrière professionnelle sont adaptés au profil de la majeure partie des élèves destinés à cette formation ? telles sont les questions qui se posent aujourd’hui.

L’auteur est convaincu de la nécessité d’une enquête approfondie sur l’abandon des apprenants du cello qui permette de mettre en lumière les causes réelles d’un tel désintérêt et leur impact sur le niveau de l’enseignement et de la pratique dans le milieu musical.

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