Revue Spécialiséé Trimestrielle

SUR CERTAINES PRATIQUES LIÉES AUX CROYANCES ET COUTUMES COMMUNES AUX POPULATIONS IRAKIENNES ET À D’ANCIENS PEUPLES AFRICAINS

Issue 47
SUR CERTAINES PRATIQUES LIÉES AUX CROYANCES  ET COUTUMES COMMUNES AUX POPULATIONS IRAKIENNES  ET À D’ANCIENS PEUPLES AFRICAINS

 

Qusay Mansour al Turki

Écrivain irakien

 

Passons sur le fait que les textes littéraires constituent, en tant que tels, un registre des événements et catastrophes qui ont abouti à la quasi-totale disparition de l’espèce humaine, et concentrons-nous sur la question qu’ils recèlent, question qui mérite d’être approfondie et continue à susciter d’âpres débats parmi les anthropologues. Cette question est : comment expliquer les nombreuses et fortes ressemblances qui existent entre les croyances et les coutumes de populations humaines vivant dans des régions du monde différentes et géographiquement éloignées les unes des autres ?

Ces ressemblances s’expliquent-elles par la transmission des croyances et des coutumes d’un peuple à l’autre par le contact direct ou par une forme de communication indirecte ? Ou bien influences et croyances similaires sont-elles nées de façon indépendante chez beaucoup de peuples, du fait d’une analogie de fonctionnement de l’esprit humain dans des situations intellectuelles semblables ?

L’auteur estime pour sa part que ces deux données – contact et similarité intellectuelle – ont agi avec force pour que se produise cette remarquable ressemblance entre les coutumes et les traditions recensées chez différences populations. En d’autres termes, beaucoup de ces similitudes constatées au niveau des influences et des croyances peuvent s’expliquer de cette façon, même si des changements sont survenus lors du processus de transfert. Mais est tout aussi bien permis de penser qu’elles sont nées de façon parfaitement autonome par le simple jeu du fonctionnement de la pensée humaine.

Quelles que soient, en tout cas, les conclusions auxquelles on pourrait aboutir, la véritable certitude est que, si étendus que fussent les mers et les déserts qui séparaient les hommes des temps anciens, la profondeur des liens et des échanges culturels ne pouvait que transcender ces distances pour que s’établît l’amitié et l’entente à la place des querelles et des conflits, et s’imposât un dialogue franc et soutenu, ravivant la mémoire de cette sensibilité ancestrale des hommes avides d’entendre les contes et les récits héroïques pour y puiser la détermination dont ils avaient besoin pour aller vers un avenir meilleur.

Combien n’avons-nous pas besoin aujourd’hui de cette convergence entre les peuples afin de construire, tous ensemble, cet édifice de culture et de civilisation que l’auteur a essayé dans cette recherche de retrouver à travers une époque disparue à jamais mais dont l’efflorescence reste gravée dans la mémoire des générations.

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