Revue Spécialiséé Trimestrielle

LA CULTURE POPULAIRE ET L’ÉTHIQUE DE L’EAU

Issue 57
LA CULTURE POPULAIRE ET L’ÉTHIQUE DE L’EAU

 

Telle une eau d’une inaltérable pureté qui jaillit d’une source ancestrale dans une terre fertile et généreuse, puis coule, riche de toutes les qualités et les vertus des eaux nobles et vives, mais aussi de tout l’apport bénéfique où la mène son cours et la portent ses dons, la revue LA CULTURE POPULAIRE continue à paraître, accomplissant avec son 57e numéro un deuxième pas dans la quinzième année de son existence. Elle avance, franchissant les multiples obstacles imposés par la pandémie de Covid 19 qui a submergé le monde, alors que cette publication continuait de paraître de façon régulière, en se renouvelant d’une parution à l’autre et en préservant son niveau scientifique en tant que revue spécialisée ouverte aux productions de qualité provenant de toutes les régions de la planète. Œuvrant sous l’égide d’un Comité scientifique formé d’éminents spécialistes reconnus dans le monde entier, la revue poursuit avec toujours le même dynamisme sa mission, en partenariat avec l’Organisation internationale de l’Art populaire (IOV). Ce partenariat qui est à la fois logistique, interactif, fécond et ininterrompu s’étend actuellement à tous les domaines touchant au patrimoine populaire. Il constitue un motif de fierté pour les deux parties.

Les instances qui n’ont cessé d’apporter leur soutien à cette publication fondée sur l’arbitrage scientifique peuvent ne pas apparaître clairement aussi bien à nos lecteurs de l’édition papier disséminés dans 163 pays qui reçoivent cette revue aux magnifiques illustrations multicolores qu’aux visiteurs de notre site électronique toujours actif et vivace. Quoi de plus naturel en effet que n’apparaisse pas au grand jour l’effort inlassable quotidiennement déployé par ces soldats de l’ombre qui se consacrent avec un rare dévouement à la pérennité de cette entreprise, avec, en toute circonstance et quelles que soient les entraves et les difficultés, la même persévérance.

Il n’en est meilleur exemple que ce que nous-mêmes comme le reste du monde avons eu à subir du fait de ce terrible fléau qui nous a obligés à nous armer de la plus grande vigilance pour éviter ou réduire la contagion, nous contraignant dès lors à modifier notre mode de vie, notamment en ce qui concerne le travail en présentiel et la nécessité de collaborer à distance pour accomplir les tâches du quotidien. Mais si le travail scientifique ou administratif avait pu aisément être accompli à distance, il n’en fut pas de même pour les tâches liées à l’impression, au transport ou à la distribution qui exigeaient la présence du personnel concerné, avec tous les risques qu’ils encouraient de contamination active aussi bien que passive. Nous n’avons à cet égard épargné aucun effort pour faire face à ce danger, ce qui était en soi un premier défi, le second étant de veiller au déroulement fluide du travail au quotidien. 

Ce fut là, probablement, la plus grande difficulté à laquelle nous avons été confrontés au cours des quatorze années d’existence de la revue. La pandémie eut notamment pour conséquence de multiplier les entraves à l’acheminement des exemplaires sur support papier vers un grand nombre d’abonnés aussi bien à l’échelon local qu’à travers les pays arabes ou dans le reste du monde, et cela en raison de la paralysie qui a frappé la plupart des moyens de transport par voie terrestre aussi bien qu’aérienne. Les retards ainsi constatés, voire la perte de certains envois, ainsi que la disponibilité pour répondre aux requêtes des innombrables abonnés et remplacer par conséquent les exemplaires qui, pour une raison ou l’autre, ne sont pas parvenus à destination ont constitué autant de défis que nous avons dû relever, bon gré mal gré. Mais notre équipe de travail a affronté ces difficultés avec toujours plus de détermination à respecter les instructions sanitaires édictées par les dirigeants bahreïnis qui jouèrent dans ce domaine un rôle d’avant-garde dans le monde. L’action de l’État bahreïni s’est en effet distinguée par son éthique et par cette fluidité qui est celle de l’eau s’infiltrant dans les interstices les plus ténus pour s’ouvrir des issues qui lui permettent de s’écouler en un flux continu. C’est au prix d’un labeur constant et dévoué, poursuivi nuit et jour, à domicile, au bureau et dans bien d’autres lieux de travail inventés pour la circonstance qu’aucun des numéros de la revue n’a marqué de retard au long de cette pandémie, dans le temps où les autres parties prenantes ont connu bien des retards au niveau de l’acheminement.

LA CULTURE POPULAIRE qui a surmonté avec succès les multiples défis et difficultés auxquels des périodiques arabes similaires se sont trouvés confrontés est heureuse d’adresser l’expression de sa profonde considération et de ses plus vifs remerciements à Sa Majesté le Roi Hamad bin Isa al Khalifa, Souverain du Royaume de Bahreïn – que Dieu le garde et le protège – pour les sages orientations que Sa Majesté nous a prodiguées et pour le soutien indéfectible qu’elle n’a cessé d’apporter à la revue, en témoignage de l’importance de l’action menée par cette publication pour porter au monde le message bahreïni du patrimoine populaire.

Toutes les marques de fierté et de considération à l’adresse de nos auteurs et de nos lecteurs où qu’ils se trouvent, mais aussi à l’adresse de tous ceux qui ont si généreusement contribué à conférer à LA CULTURE POPULAIRE un statut digne de la recherche et de l’étude en ce qu’elles ont de plus profond et de plus rigoureux. 

Que Dieu préserve le Royaume de Bahreïn et les autres pays du monde de tout fléau ! Qu’Il mette l’humanité toute entière à l’abri des risques et des périls ! Dieu est Celui qui entend et exauce les prières !

Ali Abdalla Khalifa

Chef de la rédaction 

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